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sentés ici, par la fig. 6, avec la direction du courant électrique indiquée par
celle des flèches a b), et si on les met en contact par leurs extrémités supé-
rieures, on éprouvera dans les bras une secousse égale en violence à la force
des deux piles, et on n’aura pas besoin d’autres lames métalliques.

On comprend qu’en retournant, soit un étui, soit une pile dans l’étui,
et en les portant ensuite en contact, on ne recevra plus de secousse, deux
forces égales ou presqu’égales se trouvant en opposition.

J’omets le détail d’un grand nombre d’autres expériences, non-seulement
de divertissement, mais instructives qu’on pourra, à son idée, modifier et
exécuter avec un appareil si commode, après en avoir bien conçu le jeu.
J’omets également celles relatives aux merveilleux effets chimiques obtenus
par cet appareil, et dont s’occupent aujourd’hui les plus illustres chimistes,
et je me contente de dire quelque chose relativement aux avantages qu’on
peut en tirer sous ce rapport.

Il m’est venu en idée, ainsi qu’à d’autres chimistes, d’appliquer de telles
expériences à la pratique de la médecine, et déjà on prétend d’en avoir obtenu
des résultats très-avantageux, comme d’avoir guéri la cécité, la surdité et
plusieurs autres affections paralytiques (b) . Pour faire ces expériences avec
facilité et promptitude, à l’aide de l’appareil ci-dessus décrit, on attache au
fond de l’étui un fil ou cordon métallique qu’on peut facilement plier, et un
autre à son couvercle. Ces fils terminent par une sonde d’argent que l’on in-
troduit, suivant l’indication, dans les oreilles, dans les narines, dans le go-
sier, etc. Veut-on que la partie ou les parties soient irritées par un stimulus
doux et continuel, ou picotés sans secousse, on établit à l’aide des deux fils,
entre les parties respectives une communication, qu’on n’interrompt point
pendant tout le cours de l’application. Veut-on au contraire faire éprouver
à la partie des secousses plus ou moins frequemment répetées, on interrompt
et on rétablit alternativement, les communications, à des intervalles voulus.
On attache, par exemple (V. fig. 5), le fil conducteur a b c au fond de la pile,
sur lequel elle sera dressée. On tient avec deux doigts le fil près son autre
extrémité en b il doit être garni de cire d’Espagne, et on dirige la sonde
d’argent c vers l’endroit on veut porter l’action électrique. L’autre fil
conducteur d e f, par un de ses bouts qui termine en une lame, doit poser
sur le couvercle de l’étui, et par l’autre, ce fil doit toucher à telle partie du
corps qu’on voudra, qui soit habituellement humide, ou qu’on aura humectée.
De cette manière l’action du stimulus sera continuelle, mais sans secousse.

Je terminerai par quelques avis que je crois utiles pour ceux qui veulent
tirer un parti avantageux d’une pile ainsi constituée. Il est d’abord nécessaire