117
dont la somme est

.

En les ajoutant on aura les quantités d’électricité que renferme la pile au-delà de son
état naturel. Cette somme sera n2. C’est la charge de la pile: elle est représentée par le carré n,
tandis que la tension de la pièce supérieure l’est par la première puissance de n. Ainsi, toutes
choses égales d’ailleurs, les phénomènes dépendant de la quantité d’életricité qui s’accumule
dans la pile croîtront avec la hauteur de la colonne plus rapidement que ceux qui dépendent
uniquement des tensions.

Note (C), page 204.

Les signes électrométriques sont très-foibles sur la pile isolée; il est même impossible, quand
le nombre des élémens métalliques est peu considérable, d’y charger le condensateur d’une ma-
nière sensible; le calcul donne aisément la raison de ce phénomène, et nous y arrêterons d’autant
plus volontiers que ces résultats sont très-propres à faire sentir le jeu du condensateur.

Représentons par q la capacité du plateau collecteur, celle d’une des pièces de la pile étant
prise pour unité, en sorte qu’il faille les quantités q a et a pour mettre le plateau et la pièce
à la même tension a. Nommons i la force condensante de l’instrument, quand ses deux pla-
teaux sont superposés, et que l’inférieur communique avec le réservoir commun; en sorte qu’une
tension exprimée par b quand les plateaux sont unis, devienne b i quand ils sont séparés.

La pile n’étant point isolée, la tension de la pièce de zinc qui la termine est n (voyez
la note (C), page 213). Si on met cette pièce en contact avec le plateau collecteur du conden-
sateur, elle lui cédera une partie de son électricité; mais cette perte se réparant aux dépens du
réservoir commun, sa tension restera la même, et celle du condensateur deviendra aussi n. La
quantité absolue dont il se sera chargé, et que nous nommerons X’, sera proportionnelle à sa
capacité et à sa force condensante.

On aura donc dans la pile non isolée

.

Si, au contraire, la pile est isolée, la pièce supérieure ne peut se mettre en équilibre avec
le condensateur, sans que sa tension varie. Soit x cette tension dans le cas d’équilibre, la quan-
tité absorbée par le condensateur sera

la somme des tensions des pièces de la pile sera, comme dans la note (A),

cette somme, jointe à la charge du condensateur, doit être nulle dans la pile isolée, qui n’a
que sa quantité naturelle d’électricité. On aura donc, pour determiner x, l’équation

d’ou l’on tire

.

C'est l’espression de la tension à la partie supérieure de la pile: il faudra la multiplier
par qi, pour avoir la charge du condensateur dans la pile isolée. En la représentant par X,