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Pr. 24. Au lieu de toucher séparément, chacun des disques ec. pour détruire
dans tous l’électricité il est beaucoup plus expedient mettre en communication
à la fois toutes les pieces métalliques entr’elles, et avec le grand receptacle
de la terre, pour ôter en un mot tout isolement, de porter le doigt un peu hu-
mide, ou tel autre conducteur qu’on voudra, nullement isolé, mais en commu-
nication avec le sol, de porter ce doigt en même tems et sur le disque fixe B,
et sur le disque mobile C qu’on aura arrété justement vis-à-vis de lui; cette
position étant celle qui fait communiquer tant les deux disques fixes A, B
entr’eux, que le dit disque mobile C avec la boule D par des fils metalliques
disposes a cet effet (Pr. 17). Dans ces circonstances donc il suffit de toucher
à la fois avec le doigt, ou avec une piece métallique les bords des deux disques
B, C, qui se trouvent, en face l’un de l’autre, pour établir une complette com-
munication de toutes les pieces, et procurer possiblement au plûtot l’extinction
de l’lectricité en elles. Je dis possiblement au plutôt, car il faut pour cela un
tems plus ou moins considerable. Tachant de la détruire, ou de la dissiper
d’une autre maniere, sçavoir par l’interposition entre les mêmes disques B, C
d’un carton humide, qui se prolonge jusqu’à la table, ou au pavé, et les touche
même amplement, je ne réussis pas encore à obtenir une extinction totale
en plusieurs minutes, ni même au bout de quelques heures; puisqu‘avec 40,
50, ou tout au plus 60. tours par un tems ni sec ni trop humide (70-80. d.és
de l’Hygrometre), la même électricité paroit de nouveau, et fait, donner à
l’Électrometre 1,2, 3. degrés. Il ne m’a, pas été non plus possible de la détruire
tout-à-fait en interposant aux deux disques B, C en plein contact avec leur
faces un fil ou lame métallique, qui se prolongeoit jusqu’à terre, et la laisssnt
en place plusieurs heures, quand même cette lame et les disques étoient de la
même espece de metal, si l’air étoit, extremement humide (on verra ensuite
pourquoi je note cette circonstance): toûjour: 50, 60, 80, 90, 100 tours
(Pr. 22 not.) du disque mobile m’ont suffi pour obtenir nouvellement des
signes sensibles d’électricité.

Pr. 25. Maintenant si nous nous en tenons aux progressions indiquées
ci-dessus (Pr. 20) pour les augmentations des électricités, si nous supposons
par ex. qu’elles augmentent du double tous les 4. tours (ce qui est à-peu-près
le plus juste pour le Duplicateur, dont, je me sers, et par une temperature
humide moyenne), toutes les fois qu'il faudra 40. tours, pour faire que l’élec-
tricité du disque mobile s'éleve par es. à 4. dégrés de mon électrometre à pailles,
nous devrons donc: conclure que cette électricité n’arrivoit pas avant, le premier
tour à 1/250 de dégré.

Pr. 26. Tel doit donc être, ou surement pas plus grand que cela, le residu
d’électricité, que retiennent opiniatrément, les disques de mon Duplicateur,
lorsque malgré qu’ils ayent touchés et retouchés, et mis en communication
moyennant des conducteurs humides ou métalliques avec le pave, et abandonnés