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l’électricité de ces 4. degrés à 8. ec.. Que si l’expérience m’apprend que ces 3.
tours ne suffisent) pas pour doubler l’électricité, et que 4. soient de trop, comme
il arrive le plus souvent: dans ce cas il faudra prendre une moyenne: ainsi
supposé comme ci-dessus, qu’avec les 24. tours je l’ai portée à 4. degrés, je
dois juger qu’elle étoit, originairement entre 1/16, et 1/64 de degré, plus près de
l’un ou de l’autre terme, suivant que l’augmentation approche plus d’être
double après 4. ou après 3. tours.

On voit par tout cela, que je dois me contenter d’une évaluation en gros:
ce qui pourtant, me suffit pour les objets que j’ai en vue dans les expériences,
dont, je vous entretiendrai incessamment.

Pr. 21. J’ai déja indiqué (Pr. 18) que les augmentations de l’électricité
suivroient une proportion plus grande si le disque mobile se présentoit aux
disques fixes à une plus petite distance, comme d’ 1/2, ou d’ 1/4 de ligne. Mais
pour des expériences de comparaison je trouve plus avantageux, que les dif-
ferences soient marqués par un plus grand nombre de tours; qu’il faille plûtôt
4. ou 5. tours pour doubler l’électricité, que 2, ou 3. D’ailleurs la construc-
tion de la machine, et sa manœvre sont, beaucoup plus aisées en faisant que
le disque mobile se presente à chacun de deux autres fixes à la distance de 3/4
ou d’1. ligne entiere, qu’a celle d' 1/2, d’ 1/4, ou moins, étant trop facile dans ce
cas qu'ils se touchent par accident, ce qu’on doit absolument éviter.

Pr. 22. Je passe maintenant à observer avec BENNET, CAVALLO, NI-
CHOLSON, auteurs des differens Condensateurs, et avec tous ceux qui se sont
occupés de semblables expériences, que si la machine avec toutes ses pieces
est en ordre, et les isolements se trouvent suffisamment bons, on en obtient,
toûjours, quand même il paroit qu’on ne devroit pas s’y attendre, des signes
d’Electricité par un nombre plus ou moins grand de tours. Pour la mienne
(Pr. 19) je n’en ai jamais employer plus de 60, excepté que l’air fût
très-humide (*) , et communément 40-50 suffisent (**) , lors même que j’ai
employé les moyens qu’on croit les plus efficaces pour la dépouiller de toute
électricité contractée précedemment, que je l’ai laissée en repos des jours
entiers, que j’ai touché à plusieurs reprises et longuement les disques metal-
liques, ou que je les ai fait communiquer par les meilleurs conducteurs avec
le sol humide, ec.. Il y a donc toûjours dans ces disques quelque peu d’électri-
cité, soit de celle qu’on a fait jouer dans les expériences précedentes, et, qu'on
y avoit élevé à un degré sensible, soit, d’une électricité nouvelle contractée
par ces mêmes disques de l’air, des vapeurs, ou en vertu de quelque friction