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2. tours ne suffisent pas pour la doubler, et à peine on y parvient avec 4,
5, 6, ec.

Pr. 50. Après m’être assuré que le disque mobile C, et un des disques
fixes A, ou B (singulierement ce dernier) étant des métaux de differente
espece, ils affectent avec une tendance bien marquée et assez puissante telle,
ou telle espece d’électricité, savoir le laiton l’él. en moins, l’étain l’él. en plus ec.,
j’ai soupçonné, qu'étant tous du même metal, ils pourroient encore être
d’une tendance differente assez marquée, le disque mobile affecter decidément
l'él. positive et les disques fixes la negative, ou viceversa, à cause de quelque
difference accidentelle, comme si la surface de l’un de ces disques étant nette
et avec son brillant métallique, celle de l’antagoniste fut terne, sale, enduite de
quelqu’onctuosité, ec.; j’ai soupçonné dis-je que de telles differences ou autres
accidentelles dans les surfaces pourroient influer autant ou presqu’autant
que contribuer les differentes substantielles, et specifiques des métaux, à
déterminer l’espece d’électricité que par le jeu du duplicateur doivent acquerir
respectivement ses disques; et l’expérience a verifié ce soupçon.

Pr. 51. Ayant nettoyé au mieux les disques fixes A B de laiton jusqu’à
donner du lustre à leurs faces je ternis au contraire, je souille la face du disque
mobile C aussi de laiton, en la frottant avec de la cire, du suif, de la pommade,
de la pommade melée, de poudre à cheveu ou de poussiere fine ou avec d’au-
tres substances grasses on glutineuses. Mettant alors en jeu l’instrument de-
pouillé au possible d’électricité, il arrive constamment, que cc disque sali C,
acquiert l’électricité positive et les autres A B nets et luisants la négative; et
cela quand même il auroient été électrisés quelque tems avant en sens contraire,
et il y auroit encore un très-petit residu de cette électricité, un tel residu étant
vaincu, etouffé par la tendance qui se deploye à la nouvelle électricité. En
renversant l’expérience, c. à. d. nettoyant bien le disque C, et souillant d’une
ou de l’autre des dites substances les deux disques A B, ou le seul B, c’est
eux alors qui acquierrent l’électricité positive, et C paroit avec la negative.

Pr. 52. J’ai multiplié et varié de plusieurs manieres ces expériences, et
j’ai trouvé que c’est’ le disque sali, barbouillé, ec. enduit de la matiere onctueuse,
quelque mince que soit cette couche qui le voile, que c’est: toujours lui qui
vis-à-vis du disque nu et propre, tend à acquerir l'électricité positive, et
l’acquiert effectivement tontes les fois que le duplicateur est mis en jeu, à
moins, qu’un residu trop fort d’électricité contraire ne l’emporte sur cette
tendence.

Pr. 53. Après tout il ne faut pas croire, que ces alterations, ces souillures
portées aux surfaces des métaux de la même espece, influent en general autant
que la difference substancielle des métaux, autant que si les disques opposés
du duplicateur étoient un du laiton, l'autre d’étain; ni que cette influence soit
égale pour toute sorte de souillure: géneralement celle des enduits onctueux m’a