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trouvé, que l’instrument étant dépourvu d’électricité, autant qu’on peut obtenir
par les contacts et un long repos, 15, 16, ou 18. tours suffisoient pour faire
naitre l’électricité en plus dans les disques fixes, et l’élever à 1. degré (assez pour
faire diverger de 2. lignes les feuilles d’or de l’Electroscope de BENNET). Je
remplaçai le disque B, qui étoit de laiton, comme les autres, par un d’étain,
et ayant détruit toute l’électricité précedente , je vis qu’un plus petit nombre
de tours, c. à. d. 12, 13, ou tout au plus 14. arrivoient à produire la même élec-
tricité positive dans les disques fixes et au même dégré. Mais cc qui est plus
surprenant c’est, qu’avant électrisé ces disques en moins (et correspondemment
le disque mobile en plus) et plus fortement, c. à. d. jusqu’à 2, 3, 4. dégrés, et
les ayant entretenus dans cet état plusieurs minutes; il suffisoit de les toucher
ou de les faire communiquer avec la terre l’espace de 20, 25, ou 30 secondes
tout au plus, pour qu’avec le jeu ordinaire de l’instrument, avec 24, ou 26.
tours, tout residu d’électricité negative suffoqué dans les disques fixes, il s’y
retablit la positive, ec..

Pr. 48. Il paroit au reste que par une telle secheresse de l’air et perfection
des isolements, et lorsque l’électricité induite dans les disques n’excede pas 1.
ou 2. dégrés de force, rien ou presque rien de cette électricité s’ecoule d’eux
et s’imprime sur la surface des bras isolants, comme j’ai déja fait remarquer
(Pr. ); et que le peu qu’a pu s’en attacher à quelques points, est bientôt dé-
pouillé moyennant les contacts que souffrent les mêmes disques, et qui les
mettent en communication avec la terre. Que si on ne peut pas croire que cette
électricité soit tout-à-fait détruite lorsque les contacts n’ont duré que quelques
secondes; et si malgré cela cette électricité encore empreinte étant contraire
à celle qu’affectent les disques de différents métaux, savoir qu’ils tendent à
exciter par le jeu même de l’instrument, si, dis-je, cette derniere l’emporte sur
la premiere, et l’électricité est ainsi renversée, il faut donc convenir qu’une
telle tendance est bien marquée, et, puissante.

Pr. 49. Lorsque la secheresse n’est pas si grande et les isolements si parfaits
on ne vient à bout de produire un tel renversement d’électricité, que par un
plus grand nombre de tours du duplicateur par ex. 30, 35, 40, la température
humide arrivant depuis 61. à 85. dégrés; et cela seulement, après que le repos
avec les contacts et communication des disques ont duré non pas 25. ou 30
secondes, ce qui suffit lorsque l’hygrometre est peu au dessus de 50 d.és (Pr. 47) ;
mais 4, 6, 8. minutes premieres ou davantage. On comprend assez pour ce
qui est du repos et des contacts qu’ils doivent être d’une plus longue durée
pour éteindre une plus grande quantité d’électricité, qui a pu se repandre
sur la croute resineuse, qui couvre les bras, à raison que l’humidité la ren-
doit moins isolante; et quant aux tours, qu’il en faut un plus grand nombre
pour rendre la nouvelle électricité sensible, l’électricité qui se produit par le
jeu de l’instrument, selon que dans ces circonstances de mauvais isolements