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Pr. 43. Mais d’où viennent donc toutes ces variétés? Et pourquoi le disque
mobile devient-il électrisé pour la plus part en moins lorsqu’il n’est pas desseché
prealablement par la chaleur, ou l’ambient?; et le contraire lorsqu’il est lon-
guement exposé au soleil, et quelque tems après et dans quelques autres cir-
constances? J’aime à penser qu’étant couvert dans le premier cas, qui est le
plus ordinnaire, d’un voile humide le mouvement de rotation lui enlevant
cette humidité, la faisant évaporer, lui enleve encore du fluide électrique; que
dans les autres cas moins fréquents, le même disque au lieu d’être desseché
en tournant dans l’air plus humide que lui, se charge de nouvelles vapeurs qui
se condensent, sur sa surface, il se charge aussi de fluide électrique deposé par
ces vapeurs. Enfin il paroit par un grand nombre d’expériences, que l’état
d’humidité ou de secheresse des disques et de l’air environnant, les vapeurs
en un mot, et la chaleur par son influence sur elles, et peut être même de quel-
qu’autre maniere inconnue, jouent un grand rôle et determinent souvent l’é-
lectricité qui doit s’exciter par le jeu du duplicateur (*) .

Pr. 44. Cependant j’ai trouvé une autre circonstance qui influe encore
davantage à determiner l’expece d’électricité que doivent acquerir respecti-
vement, en mettant en jeu ce même duplicateur, le disque mobile et les disques
fixes, et c’est la qualité du metal dont est chacun d’eux: car si j’ôte le disque
mobile de laiton, et le remplace par un d’étain il s’électrise, en le tournant à
l’ordinnaire, constamment en plus, et l’électricité en moins paroit dans les
disques fixes toûjours de laiton. Que si je remplace aussi ces derniers par d’au-
tres de zinc, c’est eux alors qui acquirent l’électricité positive, et le disque