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précedemment, qui attaché encore à la partie des bras isolant voisine des dis-
ques d’où elle a pu deborder, reflue peu à peu et y rentre (Pr. 27 et suiv.)
ou de l'électricité contraire occasionnée dans l’autre partie à l’estremité op-
posée des mêmes bras, et refluant de même (Pr. 32. 33).

Mais souvent la chose n’arrive pas de cette maniere: non, ce n’est pas
toujours un résidu de l’ancienne électricité echappée des disques et imprimée
sur la partie antérieure de bras isolants, ou de la contraire qu’elle a par hasard
procuré à la partie opposée de ces mêmes bras; c’est une électricité tout-à-fait
nouvelle, qui entre en scene, excitée par le jeu même du duplicateur.

Pr. 39. En effet lorsqu’après 10. ou 12. heures, ou des jours entiers que
cet instrument est resté en repos, et ses disques en communication moyennant
des bons conducteurs avec la terre, on en obtient encore des signes électriques
moyennant 40, 50 tours (plus ou moins suivant que l’ambient est plus ou
moins humide), dirons nous que ce soit encore l’ancienne électricité qu’on
n’ait pu dissiper entierement ni par un si long repos ni par de telles communi-
cations? N’est-il pas plus naturel de penser, que les disques peuvent en avoir
attrappé ou recueilli une nouvelle? Oui: ils peuvent l’avoir tirée, comme j’ai
déja indiqué (Pr. ) pendant un tel repos de l’air, des vapeurs, de la poussiere;
l’avoir acquise par les attouchements soufferts, à raison qu’ils ayent été faits,
avec des conducteurs plus ou moins différents; et ils peuvent même en acquerir
un tant soit peu pendant que la machine est en jeu, c. à. d. qu’on fait tourner
le disque mobile, surtout si les contacts métalliques moyennant les fils qui
établissent alternativement les communications des disques A, B, C et de la
boule D deux à deux, comme porte l’arrangement de ce duplicateur (Pr. )
ne se font pas entre de métaux parfaitement égaux, savoir non seulement
de la même éspece mais de la même trempe, polissure, ec. Il s’agit de si peu
de chose, d’une électricité qui n’arrive pas originairement, à 1/100 à 1/2oo, quel-
ques fois à l/looo de dégré (Pr. ), que le moindre mouvement donné au
fluide électrique peut suffire; or le contact des corps éthérogenes en donne
toujours un, comme je me propose de prouver directement par les expé-
riences, que je rapporterai dans la suite.

Pr. 40. Surement ce n’est pas un residu de l’électricité qu’on a fait jouer
précédemment dans le duplicateur lorsqu’après un très-long repos, après de
attouchements réitérés, ou long-tems soutenus des meilleurs conducteurs, il
y en paroit une contraire, ou bien de la même espece, mais beaucoup plus forte
qu’elle ne devoit être à raison du tems qui s’est écoulé, et des autres circons-
tances. Ainsi dans mon appareil tel qui il est construit, que l’électricité qu’on
y fait, jouer la derniere fois ait été positive dans le disque mobile, et negative
dans les disques fixes (il ne faut pas oublier cette contrariété dans les disques
antagonistes (Pr. )), ou viceversa, elle paroit communement, lorsqu’on fait,
jouer de nouveau le dit appareil, positive dans les disques fixes, et negative