da J 79:

« Lorsque j’eus le plaisir, il y a quattre ans, de faire votre connoissance
personnelle à Côme ma patrie, vous m’honorates d’une visite, et que je
vous mis sous les yeux quelques unes de mes nouvelles experiences, par
lesquelles je montrois directement l’électricité produite par le simple con-
tact de deux métaux de differente espece, ou d’autres conducteurs aussi
differents, la rendant sensible cette électricitè à l’electrometre, notamment
celle de deux plateaux appliqués l’un à l’autre et separés un moment après;
lorsque je faisois voir par ces expériences aussi simples que décisives, qui
alloient droitement au but, et dont vous parutes très-satisfaits, que j’avois
eu raison d’attribuer tous les phénomenes du Galvanisme à une telle électricité
excitée par le contact mutuel des conducteurs différents, sur-tout métalliques,
et nullement à une électricité animale dans le vrai sens, c. à. d. propre et active
des organes, de l’appeller enfin plûtôt qu’électricité animale, électricité metalli-
que; lorsqu’à la vue de ces expériences BERTHOLLET prononça, que la question
entre moi et les partisans de GALVANI étoit donc decidée en ma faveur, et que
néanmoins vous m’encouragiez tous les deux à les poursuivre, j’esperois bien
qu’en les multipliant et variant de plusieurs manieres, comme je me proposois,
elles me meneroient plus loin; mais je ne me serois pas attendu à des succès
aussi surprenants que ceux que je viens d’obtenir, et que je m’empresse de
vous communiquer, pour que vous en fassiez part, si vous le jugez, à l’Institut
National (a) .

Le present ecrit, ou Memoire, ne contiendra encore que quelques resul-
tats frappants, auxquels je suis arrivé il y à près d’une année; car il seroit
trop long de les rapporter tous; et d’ailleurs j’en obtiens tous les jours des