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contestablement et notoirement precedé par mes expériences, quoiqu’ils
m’ayent prevenu par la publication: aussi parlerai-je dans la suite des mes
Memoirs de tous ces nouveaux faits comme de source cru, . . . . . . [2] . . . . . .
de mon cru,. . . . [2] . . . . m’embarasser de ce que d’autres en ont déja publié.

Je pourrois alléguer plusieurs causes de ce long rétard, dont je ne prétends
pourtant pas de m’excuser tout-à-fait; les principales sont des questions et
des doutes, que j’ai cru devoir préalablement eclaircir. On m’a fait differentes
objections contre ce que j’avois avancé, qu’on ne peut exciter les contractions
musculaires par le moyen des conducteurs métalliques appliqués aux parties,
et en les faisant communiquer, à l’ordinaire, que dans les muscles volontaires,
les muscles flexeurs et extenseurs ; et point du tout dans les muscles qui ne sont
pas sujets à la volonté, quelqu’irritables qu’ils soient d’ailleurs, nommément
dans le cœur: on a produit pour me contredire des expériences, l’on faisoit
redoubler les battements du cœur et même on reveilloit lorsqu’ils étoient,
tout-à-fait . . . . [2] . . . . . en appliquant deux métaux differents, un au cœur
lui-même, et l’autre à quelques uns des principaux nerfs qui s’y portent;
j’ai donc après avoir repeté et varié de plusieurs manieres les preuves et deter-
miné les circonstances dans lesquelles on peut obtenir l’effet en question,
rectifié ma proposition, enoncée peut-être trop generalement, mais j’ai constaté
en même tems qu’une très grande différence, une différence essentielle subsiste,
comme j’avois soupçonné entre les muscles volontaires et les non-volontaires,
ou entre les nerfs des uns, et des autres ou nerfs et muscles d’une espece, et
nerfs et muscles de l’autre, tant que l’excitabilité du muscle est très grande,
et qu’on employe . . . . [2] . . . . . en ce que outre qu’il est beaucoup plus dif-
ficile d’exciter ces derniers par les moyens indiqués, au point que l’effet n’a
lieu qu’avec de métaux les plus actifs; c. à d. deux des plus éloignés dans
l’echelle que j’avais déja tracée, comme plomb, étain, ou mieux zinc d’un coté,
et or ou argent de l’autre, il faut au surplus, que ces deux métaux differents,
ou un des deux soit appliqué à la substance même du cœur, ou du moins que
celui-ci soit placé de maniere que tout ou une partie considerable de son corps
se trouve dans le circuit, et soit conséquemment traversé par le courant
électrique, que les deux métaux excitent; il faut en un mot, que le stimulus
électrique affecte immediatement le muscle: . . . . [2] . . . . ment si le courant élec-
trique ne se porte pas sur le muscle lui-même s’il ne penetre aucunement sa
substance, je suppose le cœur s’il se limite à envahir et penetrer une partie
quelconque de ses nerfs comprise entre les deux métaux, ou placée de quelque
maniere que ce soit dans le cercle conducteur, le muscle exclus, nulle exci-
tation dans celui-ci. Or il en est bien differemment des muscles volontaires,