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main et dans les bras. Mais en plongeant dans l’eau deux ou trois doigts, ou
toute la main, la commotion ainsi dispersée, est moins douloureuse dans les
doigts et se propage même aux deux mains, aux coudes, et jusqu’à, toute
l’étendue des deux bras.

Une pile de plusieurs couches se tient difficilement droite par elle-même;
mais on peut la partager en plusieurs parties, ou la maintenir en position
par un soutien.

Lorsqu’on veut la diviser en plusieurs tas, il faut les faire communiquer
entre elles par des lames de métal, telles que des bandelettes de plomb la-
miné, de manière que la disposition convenable des disques soit continuée,
comme dans les fig. 1 et 2.

Dans ces figures, les letteres initiales a z indiquent les plaques d’argent
et de zinc de chaque double disque, et les couches noires désignent les ron-
delles mouillées qui se trouvent entre chaque couple de métaux; par les
lettres c c on indique les bandes métalliques qui établissent la communication
entre les diverses colonnes; et par d d d’autres lames qui, du pied de chaque
colonne vont se plonger dans l’eau destinée à l’immersion du doigt, etc.

Les piles partielles doivent être placées, ou sur un plan isolant, comme
serait une plaque de verre, une couche de résine, de la toile cirée, etc., ou au
moins sur un conducteur imparfait, comme une table de bois qui ne soit
pas humide, ou sur une feuille de carton convenablement sèche.

Mais si l’on veut soutenir une pile d’une certaine hauteur, ou composée
d’un grand nombre de plaques, on peut faire partir de l’inférieure, qu’on
rend plus large que les autres, trois ou mieux quatre verges métalliques,
entre lesquelles on renferme ces dernières de la manière qu’il est représenté
dans la fig. 3, et on enferme ces verges dans des tubes de verre afin d’empêcher
qu’elles ne touchent aux bords des lames de la pile, circonstance qui les faisant
agir comme des arcs conducteurs, établirait une communication entre les
deux extrémités de la pile et l’empêcherait de produire la commotion et
tout autre effet.

L’appareil ainsi construit est propre à toutes sortes d’expériences. On
peut le faire communiquer par sa base, à l’aide d’une bandelette de métal,
avec un bassin rempli d’eau; mais il devient beaucoup plus commode de l’en-
fermer dans un étui de laiton, de manière que la base de la pile repose sur le
fond de l’étui et que le sommet touche à son couvercle, sans que ces deux
pièces communiquent ensemble; ce qu’on obtient en faisant le couvercle
assez large pour qu’il puisse s’appliquer non pas immediatement sur l’étui,
mais sur une couche de cire à cacheter, ou sur quelqu’autre substance rési-
neuse dont l’étui doit être couvert à la hauteur d’un pouce environ, comme
dans la fig. 4, dans laquelle a b représente la pièce inférieure de l’étui, et
c le fond de cette pièce, sur lequel repose la pile; d d est la couche résineuse